
En 1978 est crée aux Etas-Unis un organisme, chargé de coordonner les noms de domaine (DNS) et ainsi d'aider les internautes à naviguer plus facilement. Basé à Los Angeles et à but non lucratif, cet organisme, l'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, est soumis à la loi californienne. On pourrait considerer l'Icann comme le grand aiguilleur d'Internet. Pour faire simple, il permet de taper http://tpe-2008-2009.blogspot.com pour accéder à notre production, à la place de dizaines de chiffres, en les remplaçant par des mots courants par exemple.
Il effectue cette opération à l'échelle mondiale et avec une rapidité incroyable, grâce aux 13 puissants ordinateurs appelés "serveurs racines" dans le monde. 10 de ces 13 serveurs sont installés aux Etats-Unis.
Mais l'Icann est sous le contrôle du département américain du commerce, depuis sa création, et l'emprise des Etas-Unis sur le réseau est contestée. L'Union Européenne réclame le contrôle de l'internet par l'ONU et même certains Etats comme le Brésil, la Chine ou l'Iran se retrouvent sur les mêmes positions, même si les raisons diffèrent. Certains menacent même de créer leur propre organisme pour gérer le réseau, ce qui conduirait à la fragmentation, à la division d'Internet, ce qui trahirait son caractère universel.
L'administration Bush y a toujours été opposée et la question ne semble pas être une priorité pour l'administration d'Obama. L'enjeu est de taille: l'Icann pourrait, en théorie, supprimer d'un seul coup l'accès à tous les sites d'un pays, bloquer l'envoi de messages électroniques et ainsi plonger celui-ci dans un silence réseau total... On peut se demander jusqu'où pourrait aller Washington en cas de crise internationale, et cette éventualité inquiète de nombreux pays.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire