A la question, " Selon vous, est ce qu'Internet pourrait vous influencer dans votre vote?" 49% des interrogés ont répondu oui.
Lors de la campagne présidentielle de 2007, les partis politiques français, s'inspirant alors de l'exemple des Américains, se sont beaucoup investis sur Internet. Deux enjeux principaux peuvent se dégager de cette campagne: s'offrir une plus large vitrine d'exposition, auprès notamment des plus jeunes (catégorie qui s'abstient en moyenne le plus durant les scrutins), convaincre les indécis et les abstentionnistes.L'UDF de François Bayrou a ouvert le bal en engageant un blogueur dit "influent" pour diffuser sur la toile le programme centriste. Le PS, représenté par Ségolène Royal a décidé de faire participer ses militants en créant une panoplie de l'e-militant. En effet, les sympatisants du Parti Socialiste avaient le choix entre plusieurs actions, telles que la création et la diffusion de vidéos et d'images de la campagne, la recherche d'articles, ou la mise à disposition de bannières à installer sur sites et blogs...
Le candidat UMP, Nicolas Sarkozy a été également très actif. Le futur président a beaucoup insisté sur les courriels en en envoyant cinq fois plus que Bayrou et deux fois plus que Ségolène Royal. Mais le sondage réalisé ne s'arrètent pas là: 54% des destinataires des courriels de Sarkozy auraient souhaité en recevoir moins, alors que ceux des courriels de Royal sont satisfaits de la fréquence de réception à 53%.Bien qu'aujourd'hui, tous les partis soient convaincus de l'importance que joue Internet lors des campagnes, ils n'ont pas tous la même stratégie pour son utilisation. Prenons l'exemple du PS et de l'UMP. Lors de la Présidentielle de 2007, le budget réservé à Internet de l'UMP ( 100 000 euros par mois) était 10 fois supérieur à celui du PS. Mais malgré ces moyens misent en oeuvres, on peut affirmer que le Parti Socialiste a également réussi à faire parler de lui, car l'Internet de son concurent peine à séduire. Effectivement, la campagne on-line de Nicolas Sarkozy a rencontré un problème majeur: le recrutement du haut du panier de la blogosphère française, qui n'est pas représentative de la population sur Internet. La stratégie du PS consistait à développer l'interactivité, les débats, les échanges... Aux niveaux des autres candidats, l'influence sur le web suit la courbe des intentions de votes.
Cet extrait de "13h15 le dimanche" du 31 janvier montre la part grandissante que prend internet dans les campagnes électorales, ainsi que la stratégie et les moyens adoptés par les candidats. De toute évidence, ce nouveau concept permet de rester proche de la jeune génération, et ouvre également des possibilités inédites concernant les campagnes électorales.
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